samedi 23 mai 2009

Poème

Un jagdterrier
Qui ne savait pas chasser!
Courait dans la forêt
Habillé d'un simple harnais
Noir et orangé
Comme l'eau l'attirait
Il se laissa glisser
Jusqu'au torrent déchaîné
L'eau le fascinait
Alors le cabot aboyait
Et courait et gambadait
Et sautait et cabriolait
Et tourneboulait
Insouciant et gai
Intrépide et libéré
Comme un rouger
Il nageait
Grâce à des mouvements laids
Mais innés
D'autres chiens arrivaient
Alors il jouait
Et les entraînait
Dans une farandole endiablée
Et parfois il s'arrêtait
Mais seulement pour pisser
Ou bien crotter
Et ainsi ses intestins soulagés
Au galop il repartait
Dans une course effrénée
Puis il revenait
Et bien défoulé
Le coeur léger
D'un pas assuré
Et sportif il regagnait
La chaleur de son foyer
Et don son confortable panier
Ou sur le canapé
Il se couchait et ronronnait
En attendant l'heure du souper
Qu'avec une étonnante voracité
Il dévorait et engloutissait
Avant de repartir se promener
Dans la nuit noire et étoilée
Pour une ultime fois se soulager
Et finalement il regagnait
La chaleur de la chambrée
Pour passer une nuit apaisée
Et ses forces récupérer
En vue d'une nouvelle et belle journée
Quel drôle de Jagdterrier!

Une couillonnade de Mr Buz

Hier, je suis parti du hameau de Enaux ( un habitant à l'année ) pour rejoindre celui de Sussis. Or en plein milieu de la promenade, le farouche et désobéissant Buz est parti comme une flèche en aboyant comme un damné. Evidemment, mes " Buz, au pied! " sont restés sans effet. Le coin est giboyeux et donc propice à la chasse A la manière d'un Nicolas, le Père Buz n'a pu réprimer son instinct primaire ( comment lui en vouloir à lui ). Je ne l'emmènerai plus dans cet endroit puisque j'ai décidé de mettre un terme à sa carrière de chasseur: je préfère quand il laisse s'exprimer son coeur de buzzer.
Je suis redescendu chez moi, puis dans la soirée, je suis retourné sur les lieux de la fuite. En vain. J'ai laissé mon tél aux gens du hameau.
Et le soir, j'ai laissé le portail et la porte de l'appart ouverts, et j'ai passé une mauvaise nuit, hanté par des conjectures déplaisantes, tout en sachant que ce genre d'incident survient souvent dans nos vertes campagnes françaises.
A six heures trente du matin, j'entends le son familier de la clochette placée autour de son cou afin que je le repère et que les intellectuels chasseurs ne le dégomment pas. Monsieur Buz est rentré après une absence de dix-huit heures comme si de rien n'était. Son Gentil Papa ( moi ) a donc pu faire la grasse mat tranquille avant d'aller travailler et de retrouver ses petits vieux.
Aujourd'hui, Notre Buz, sauvé du refuge et de l'abandon, était bien fatigué par sa nuit de débauche.
Quel drôle de chien!

L'adoption de Mr Buz

Je suis allé un soir à la SPA de Toreilles chercher un chien, sans que je connaisse grand chose aux chiens, mais parce que j'en voulais un. J'étais très en colère car pendant deux semaines, j'avais attendu un bouledogue à placer pour cause de décès, mais qui en fait, venait de trouver un foyer ailleurs. En fait, tant mieux.
Je suis arrivé au refuge et les chiens firent un sort à mon pantalon clair.
J'avais quelques critères préétablis: petit chien ( j'étais en appart ), poils ras ( je pensais à tort qu'il les perdrait moins ), un peu vieux ( donner une chance à un chien mal barré ).
J'ai hésité entre au moins trois chiens. La première fois que j'ai vu Buz, il courait dans le couloir extérieur pour se défouler et ses petits grognements ( caractéristiques ) m'amusèrent. Quand je l'appelais par son prénom, il vînt. Je l'ai un peu promené en laisse dans le parc ( test de compatibilité pratiqué au refuge ).
Finalement, après tergiversations, j'ai choisi Monsieur Buz qui est reparti avec moi pour passer une soirée chez des amis et constituer le pôle d'attraction.
Dans la voiture, je me retournais pour le regarder. Il portait une chemisette à manches courtes, petits carreaux bleu foncé et blanc, un pantalon de velours bleu marine et des sandalettes sans chaussettes. Il m'observait.
La suite, vous la connaissez en partie.